Top des Fake News sur la e-cigarette

Par Le petit fumeur - 23/02/2018

Si vous vapez depuis un moment, vous les avez forcément déjà entendues quelque part. Les rumeurs et autres fake news sur l’e-cigarette ont la dent dure. Des arguments souvent utilisés par les fumeurs convaincus ne souhaitant pas arrêter leur consommation. Heureusement, Le Petit Fumeur vous propose un petit article qui pourrait bien vous aider à faire taire quelques mauvaises langues…

«On ne sait pas ce qu’il y’a dans les e-cigarettes: fake news !»

  Alors si, en fait… Contrairement à certaines légendes urbaines, les e-liquides ne sont pas fabriqués dans des caves du tiers monde par des petites mains sous le joug d’un patron tortionnaire. La totalité des e-liquides sont fabriqués dans des laboratoires. Ces laboratoires se situent en France et en Europe, parfois aux Etats-Unis et plus rarement en Malaisie ou aux Philippines. A savoir que les eliquides de ces deux derniers tiennent leur réputation de la qualité aromatique dont les amateurs de grosse vape sont friands. Aussi les labos suivent des normes strictes de fabrication. Soit les normes BPF ISO 22716 de Bonnes Pratiques de Fabrication ou GMP: Good Manufacturing Practices. Ces normes sont les mêmes que dans l’agroalimentaire. 

Voici une présentation des laboratoires Liquideo à Montreuil, que j’ai personnellement eu l’occasion de visiter.

De plus, contrairement à la cigarette traditionnelle, les flacons indiquent tous les produits utilisés pour la confection des e-liquides sans exception. A savoir :

  • Du Propylène glycol - Les plats préparés s'en servent comme émulsifiant. Quant à l'industrie pharmaceutique elle s'en sert comme hydratant. Une pratique existant depuis de nombreuses années.
  • De la glycérine végétale - Elle fait office d'agent hydratant dans la cosmétique. Aussi elle est naturellement présente dans le vin. Mais aussi dans des produits alimentaires courants comme émulsifiant, stabilisant et épaississant (connu sous le nom E422)
  • Des arômes alimentaire.
  • Parfois un peu d’alcool pour la conservation et la fixation des arômes.

Et plus inquiétant... Du monoxyde de dihydrogène ! Substance plus connue sous l’appellation : eau ou H2O…  

«Les cigarettes électroniques: bombes à retardement: fake news !»

  Profitant de quelques cas extrêmement rares et isolés datant d'il y’a quelques années, certains médias  à scandale et autres individus hostiles à la e-cigarette ont fait fructifier cette fake news désormais bien ancrée dans les esprits. Cependant et, pour être totalement honnête, cette fake news ne l’est pas totalement. Oui, il y a bien eu des cas d’explosions d’accumulateurs (la batterie présente dans certaines ecigarettes). Or il s’agissait de cas très rares et spécifiques. Qui plus est tous liés à une mauvaise utilisation de batterie lithium de provenance plus que douteuse. D'ailleurs très souvent ces cas portent sur un groupe spécifique de e-cigarette à destination des professionnels. A savoir les les Mods Mécaniques.

Mod mécanique : l'ecigarette pour les professionnels

En effet, les mods mécaniques ne possèdent aucune électronique intégrée. Ils sont donc dépourvus de programmes de sécurité. Que ce soit concernant la surcharge, la reconnaissance automatique de coil, le temps enclenchement excessif etc. Ce type de matériel se réserve donc à un public de vapoteurs connaisseurs. Tous maîtrisant la loi d’ohm et possédant des connaissances techniques élevées en électronique. Mis entre les mains d'un débutant non averti, ce genre de matériel peut en effet subir des dysfonctionnements. Pour information, on rapporte seulement 25 cas d'explosion de cigarette électronique sur 2,5 millions d'Américains utilisant la e-cigarette. Et ce sur une période de 5 ans aux Etats-Unis, entre 2009 et 2014. « ce qui signifie que le risque qu’un accumulateur explose alors que vous vous en servez est de 0,0000001 % ». Un constat fait par le Dr Christopher Russel, chercheur-psychothérapeute à l'université de Glasgow en Angleterre (source : Science et avenir). En vérité ce risque existe sur n’importe quel appareil électronique utilisant des batteries au Lithium. Grille pain, smartphone, sèche-cheveux etc, ce souci n'est pas spécifique à la cigarette électronique.

L'innovation comme garant de la sécurité de la vape

Aujourd’hui l’évolution technologique permet d’inclure dans les modèles les plus récents une nouveauté utile. Soit de petits programmes de protection contre la mauvaise utilisation. Comment ? En prévenant la surchauffe, en reconnaissant automatiquement la valeur du coil, en imposant une limitation du temps maximum d'enclenchement etc. De plus, l’immense majorité des accus vendus aujourd’hui possèdent une chimie stable, connue sous le nom générique « IMR ». En cas de surchauffe prolongée (extrêmement rare), ce type de batterie crée ce qu’on appelle un dégazage mais n’explose pas. Quelques conseils de précaution qu'il est bon de rappeler si vous utilisez des accumulateurs non intégrés à votre e-cigarette : - N’achetez jamais d’accumulateur à prix cassé sur des sites non dédiée à la vape. Limitez-vous aux marques réputées dans le domaine des accumulateurs (Samsung, MXJO, Ijoy, Efest, LG etc.). - Ne mettez jamais vos accus en contact avec du métal (pièces, clés etc.). Mettez-les de préférence dans une petite boite plastique.  

«Scoop: Il vape pendant deux heures et se retrouve avec de l'eau dans les poumons: fake news !»

  Oui, c'est une fake news que j'ai personnellement entendue, comme certains de mes collègues. Cela peut paraître assez absurde mais ce ragot est plutôt répandu chez les non vapoteurs... Voici l’extrait d’un excellent article sur le sujet par les chercheurs de Trusticert répondant à cette question. A savoir que Trusticert est une entreprise internationale de partenariat réglementaire et scientifique pour le développement du secteur de la e-cigarette et des produits de consommation. « il faut savoir que la vapeur produite par une e-cigarette n’est pas de la vapeur d’eau mais un aérosol de glycol et de glycérine en suspension. En fait, Les e-liquides contiennent en moyenne moins de 10% d’eau. Un vapoteur qui consomme 20 ml d’e-liquide par jour (on exagère) peut inhaler un maximum de 2 ml d’eau, sans considérer que l’assimilation est beaucoup plus faible que le 100% et donc ça signifie que la quantité d’eau inhalée serait encore plus petite, même inférieure à 0,5 ml. […] Pendant une journée, un homme moyen perd environ 400ml d’eau à travers la respiration, même sans pratiquer une activité physique. Inhaler de la vapeur d’eau signifie introduire dans les poumons de l’eau à l’état gazeux ; cette eau est partiellement absorbée par les alvéoles et partiellement sera expulsée par l’expiration. La partie d’eau absorbée pénètre dans le sang et si est excessive, alors elle sera éliminée par le rein, par la peau ou par les poumons. » (Lire l’article complet). Et oui, il y’a déjà de l’eau dans nos poumons ! Si la vape constituait véritablement un risque à ce niveau-là, alors les hammams et même la cuisson des spaghettis seraient interdits ! Nous vous l’assurons sans hésiter: vous ne vous noierez pas en vapotant du e-liquide ! Certifié fake news.  

«De toute façon y’a de la nicotine, donc c’est aussi dangereux que la cigarette normale: fake news !»

  Bah oui, logique ! Non, en vérité cela peut surprendre mais la nicotine est l’un des rares composants présents dans la cigarette traditionnelle qui n’est pas cancérigène. Elle est en effet toxique à une très forte dose. Oui mais comme peuvent l’être le café, la théine ou même les pépins de pomme. Ces derniers contiennent du cyanure à très faible dose pour information. C’est une substance psychoactive qui a des effets à caractère anxiolytique, antidépressif et coupe-faim. Par conséquent, la nicotine n’est évidemment pas une substance létale aux doses présentes dans les flacons d’e-liquide. Par ailleurs la législation française réglementent ces derniers. Le taux maximum autorisé est de 20mg/ml. D'après Bernd Mayer, toxicologue autrichien : « un adulte devrait boire au minimum trois à six bouteilles à 20 mg/ml de nicotine (taux maximum autorisé en Europe) pour mettre sa vie en danger, le tout sans vomir ! » (Source : Science et avenir). La nicotine dans les e-liquides n’est cependant pas obligatoire. Elle est présente dans certains e-liquides pour procurer ce que l’on appelle le "hit". Le hit est le petit picotement dans la gorge simulant les sensations d’une cigarette traditionnelle.  

« On ne saura les effets de la e-cigarette que dans 20 ou 30 ans, au mieux… »

  Ah... Pourtant, une profusion d’études renseignent déjà sur le sujet. Aussi la e-cigarette est sur le marché depuis 2003. Des tests en laboratoires ont été faits par une multitude d’organismes scientifiques. Souvent effectués sur des souris. Pour la simple et bonne raison que la durée de vie de cet animal est de 2,3 ans. Elle permet donc des développements de potentielles maladies plus rapidement observables. Il ne s'agit pas de dire que les effets d’un produit sur une souris sont identiques à celui d’un être humain. Et nous n'avons pas le recul nécessaire pour affirmer les choses de manière absolue. Cependant, la plupart de ses études donnent des résultats encourageants. Qui plus est, même si le consensus n’est pas total, elles tendent à prouver que la cigarette électronique est moins nocive que le tabac. Pour aller dans ce sens, l’agence gouvernementale anglaise de santé publique a elle-même admis que, selon ses estimations, l'e-cigarette serait au minimum 95% moins nocive que le tabac. Aussi elle la conseille pour ceux voulant stopper la cigarette (source: l'express).  

« L'arrêt de la cigarette au profit de la e-cigarette ferait grossir selon les experts ! »

  La prise de poids consécutive à l’arrêt du tabac relève des effets coupe faim de la nicotine sur l’organisme. Le facteur psychologique est également présent avec la perte d’une gestuelle récurrente (l’acte de fumer). Ainsi qu'au stress que cela peut engendrer. Les e-liquides permettent de jauger sa consommation de nicotine. Celle-ci figurant sur les paquets en mg/ml. Les e liquides permettent donc de se sevrer en douceur, si désiré, de la nicotine. Quant à la gestuelle, elle est bien présente avec la prise en main de modèles de plus en plus petit. Tous conçus pour les ex-fumeurs (lire notre article sur les pods). Évidemment, une prise de poids est possible après l'arrêt du tabac. Oui sauf qu'elle est attribuable à l'aspect psychologique et non physiologique dans le cas d'une consommation d'e-liquide contenant de la nicotine. Il s'agit donc bien encore une fois, d'une fake news !

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