Cigarette électronique et audiovisuel: mon ecig sur ton écran

Par Le petit fumeur - 27/10/2016

Temps de lecture: 2 minutes

La cigarette électronique s’est imposée dans nos quotidiens en une petite dizaine d’années seulement. Qu'en est-il alors de sa place sur nos écrans ?

La cigarette électronique : objet et sujet de société

Si cela est une évidence pour les vapoteurs - premiers concernés par ces nuages de vapeur obscurcissant désormais notre ciel - les ecigarettes se sont massivement glissées dans notre quotidien. Le notre, donc, nous vapoteurs, mais aussi dans celui des profanes. Quel vapoteur n’a jamais senti le regard appuyé du chaland sur sa box à 3 accus montée par un tank de 25mm équipé d’un réservoir de 7ml rempli à rabord d’un eliquide coloré ? La cigarette électronique se montre et elle fascine. Elle se fait voir. Si les technologies, les formes et les couleurs ne cessent de se multiplier, reste une constante. L'ecigarette aide de plus en plus de monde à quitter la cigarette classique. Ce n’est pas un effet de mode mais une alternative au tabac qui a su prouver son efficacité. Sa présence s’observe de plus en plus autour de nous. Dans la rue, chez nos proches ou en terrasse d’un restaurant. On la retrouve aussi dans la presse et dans nos lois. L'e cigarette est devenue un sujet tout autant qu’un objet de société.  

La cigarette électronique et sa représentation dans les médias

La cigarette classique connaît son heure de gloire au cinéma lorsqu’on lui associe un mode de vie et un état d’esprit. Fumer est longtemps synonyme d’une attitude “cool” et “sexy”. Cette aura persiste encore mais dans une moindre mesure. La faute pour elle à un contexte politique et social mettant en avant les notions de santé et de bien-être individuels.

Une arrivée progressive dans les films et séries télévisées

La cigarette électronique fait maintenant à son tour son entrée dans le domaine culturel et artistique. La production audiovisuelle devait finir par intégrer la vape. A la fois comme pratique culturelle, enjeu sanitaire, message politique ou approche esthétique de notre époque. Ainsi, les amateurs de cinéma ou de séries télévisées peuvent remarquer sa présence ça et là. Le personnage incarné par Johnny Depp dans The Tourist vapote dans plusieurs scènes du film. La série True Detective, dans sa seconde saison, a aussi sa vapoteuse en la personne de Rachel McAdams. Dernièrement, c’est dans la série Jean-Claude Van Johnson qu’un personnage secondaire, réalisateur de films, vapote sur un ensemble box et atomiseur peu discret. La cigarette electronique est de plus en plus visible sur les productions hollywoodiennes. On commence aussi à l'apercevoir en France mais plus discrètement. Si la série Braquo a fait vapoter l’un de ses mafieux, la tendance reste encore de s’allumer une clope pour accompagner son verre de vin, le vague à l’âme dans un 110 mètres carrés à Saint-Germain-des Prés.

Jugements et justifications : la vape à l'écran fait polémique

Si l’on constate une augmentation de la présence à l’écran de personnages vapoteurs, le message qui accompagne la vape n’est pas toujours empreint de neutralité. La présence d’une e-cigarette à la main d’un personnage fait souvent l'objet de commentaires et jugements. Et ce quand elle ne doit pas se justifier. Dans The Tourist, lors de la scène du train, Johnny Depp explique le fonctionnement de sa e-cigarette à une Angelina Jolie peu convaincue. Elle est sexy et glamour quand lui n’est qu’un vapoteur insignifiant. Idem pour True Detective. Rachel McAdams vapote pour arrêter la cigarette mais subit le jugement de plusieurs personnages à ce sujet. Elle finit d’ailleurs par reprendre sa consommation de tabac. Dans Jean-Claude Van Jonhson et lors d’un épisode de Two Broke Girls, les vapoteurs sont présentés comme des caricatures. Des visions creuses de hipsters  au comportement imbécile qui se pavanent avec leurs énormes box et tank XL. Le vapotage en devient un ressort comique et la cigarette électronique un signe distinctif du ridicule. Ce ne sont que quelques exemples pourtant bien représentatifs. Car si la cigarette électronique gagne en visibilité, elle pose systématiquement la question de sa présence. En effet un personnage qui vapote se voit définir par cela. La pratique de vapoter ne se justifie pas par elle-même, elle fait nécessairement l'objet de commentaires.

Mauvaise publicité ou pas de publicité ?

Si cela n’est pas toujours bienveillant, il est aussi dit qu’une mauvaise publicité vaut mieux qu'aucune publicité. La cigarette électronique reste donc un objet familier mais méconnu des non vapoteurs. On constate toutefois une progression dans le bon sens. Qui sait un jour peut être viendra le temps l’on ne sera pas étonné de voir le personnage d'un film ou d'une série vaper sur un dripper, monter une résistance ou remplir son réservoir d'e-liquide de façon naturelle, au détour d'une conversation.

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