Vapoter, oui. Mais où ?

Par Le petit fumeur - 30/09/2016

Temps de lecture: 4 minutes

La loi est formelle: Vapoter se fera dorénavant les cheveux au vent. Préparez les bonnets.

La bonne vieille vape: souvenirs d’un autre temps

Alors oui, il fut un temps où notre chère communauté passait encore sous le radar. On vapotait un peu partout en attirant quelques regards mi-interrogatifs, mi-amusés. Parfois pas très tendres, aussi. Mais la confusion était générale, le flou était artistique et chacun était plus ou moins libre de vaper ce que bon lui semblait où bon lui semblait. On ne savait pas toujours non plus comment s’y prendre pour déterminer où se trouvait la ligne rouge entre un désir de liberté totale et le respect qui est dû aux autres. Disons que chacun le place selon son code de conduite et sa notion de l’éthique et de la morale. Précisons tout de même que le vapoteur est réglo par nature. Il demande à son entourage si la vapeur risque de gêner ou non et agit ensuite en fonction. Il respecte autrui et c’est pour cela qu’il est aimé et honoré. Non ? Qu’oui-je ? Nous sommes des individus comme les autres et cette communauté comprend son lot de personnages plus ou moins civilisés ? Peut être. Fermons cette parenthèse. Nous pouvions donc vapoter un peu partout: au restaurants, dans un train, dans la salle d’attente d’un médecin, en pleine réunion de sa COGIP, à la piscine, sur une exploitation agricole, derrière les fagots, etc. Cela dépendait de nombreux facteurs et d’une appréciation personnelle de la situation, du lieu. Vous l’aurez donc compris: personne n’y connaissait rien et l’attention des gens était surtout portée sur la cigarette électronique comme étrange outil plutôt que sur ce qui s’en dégageait. Vinrent alors les études contradictoires, les débats houleux, les premières interdictions.  

Ton Vapotage, notre bien-être

Il était sûrement nécessaire de légiférer afin de déterminer où il convient de s’adonner ou non à un plaisir somme toute très personnel et parfois invasif. Je ne vous apprendrai rien: une cigarette électronique produit de la vapeur. Parfois beaucoup de vapeur. Peut être même un peu trop quand le ratio cloud chasing/ exiguïté d’un lieu n’est pas à l’avantage dudit lieu. Bien que la vapeur de cigarette electronique n'ait pas la toxicité de la fumée d'une cigarette, cela ne justifie pas d'imposer ses nuages à ceux et celles qui s'en trouvent dérangé. Puisque nous fonctionnons en société, il semble logique d'encadrer cela. J'aimerais croire que les vapoteurs sont tous capables de faire preuve de l'intelligence nécessaire à une vie en communauté paisible et agréable pour tous - c'est probablement le cas pour un grand nombre - mais la nature humaine me souffle à l'oreille que non. Il faut donc légiférer pour établir des règles minimales pour fonctionner ensemble. Non, nous ne pouvons pas vapoter n'importe où.  

Où sommes nous indésirables ?

Il apparaît que les interdictions tiennent du bon sens. Un lieu de travail fermé ou couvert est interdit. Voilà qui donnera une bonne excuse aux vapoteurs salariés d'aller se dégourdir les jambes à côté des fumeurs. Un peu de fraîcheur hivernale ne fait pas de mal non plus. Les lieux scolaires et, plus globalement, liés à la formation et à l'hébergement des mineurs sont aussi visés. Cela semble logique et tient du bon sens. Concernant les commerces et restaurants, le dernier mot revient à l'établissement. Une piqûre de rappel des fondamentaux qui constituent "les bonnes manières" ne faisant jamais de mal, il convient donc de sortir son plus beau sourire pour demander gentiment si il est possible de vapoter au sein de l'établissement. Enfin, vapoter dans les transports en communs fermés est aussi interdit. Pour les parisiens, pensez heure de pointe et cigarette électronique. Là encore, ce n'est que la transcription légale d'un comportement respectueux de l'autre.   En conclusion, pas de panique. Tout cela tient du bon sens et de pratiques de la vie en communauté où chacun respecte l'autre. Et puis après tout, au delà de ces quelques interdictions, nous avons la rue, les terrasses, les parcs... le monde reste un terrain de vape géant.

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