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Depuis quelques années, le CBD a su se tailler une place de choix dans l’univers des produits dédiés au bien-être. Huiles de massage, e-liquides, huiles sublinguales, puffs, tisanes, bonbons, fleurs… déclinée sous de multiples formats, cette molécule, aussi connue sous le nom de cannabidiol, et naturellement présente dans le cannabis est appréciée pour ses effets relaxants, apaisants et anti-inflammatoires.
Légale dès lors que son taux de THC (principale molécule active du cannabis aux propriétés psychoactives) ne dépasse pas les 0,3%, elle ne cesse de convaincre toujours plus de consommateurs à travers le monde, à la recherche de ses bienfaits, aussi bien physiques que psychiques.
Ces derniers mois ont vu apparaître de nombreux dérivés du CBD, comme le CBN, le CBG, le HHC, le THCV, le H4CBD, le THCPO, chacune possédant des effets bien particuliers, plus ou moins intenses. Petit tour d’horizon de ces cannabinoïdes consacrés à notre plaisir et à notre détente, à consommer en pleine conscience !
Disponible en accès libre, le CBD est une substance active naturellement présente dans la plante de cannabis (ou chanvre). Avant d’être commercialisé, il est extrait du cannabis puis purifié, c’est-à-dire nettoyé des autres composés actifs susceptibles d’être présents. Apprécié pour sa capacité à apaiser le stress et l’anxiété, à lutter contre les insomnies et à apaiser les douleurs chroniques et musculaires, il n’est pas classé comme stupéfiant, bien qu’il présente des effets psychoactifs puisqu’il interagit avec des récepteurs du système nerveux central intervenant notamment dans la régulation de l'humeur, du sommeil, de la douleur.
Selon une enquête menée par Tangui Barré (ingénieur de recherche) et le Sesstim (Sciences Économiques et Sociales de la Santé et Traitement de l'information Médicale), plus de 10 % des Français ont déjà essayé un produit contenant du CBD et 5 % en consomment au moins une fois par semaine, sous forme de produits à vaper, d'infusion, d'huile ou ont même carrément intégré le CBD à leur routine bien-être. Un succès qui s’explique notamment par le fait que le CBD agit efficacement sans provoquer de dépendance. Attention toutefois, le CBD n’en reste pas moins psychotrope et comme toute substance active, il peut entraîner des effets indésirables comme de la somnolence, une perte de poids et des troubles digestifs.
Moins connu que le CBD et que le THC, le CBN (cannabinol) est un cannabinoïde qui n’est pas naturellement issu de la plante de cannabis. D’abord présent sous la forme d’un acide (CBNa), il se forme lorsque le THC se dégrade sous l’effet de l’oxygène et/ou de la lumière. Parce qu’il n’existe que dans les plants de chanvre anciens ou au sein de matières végétales dégradées, il est donc difficile d’en isoler de grandes concentrations.
Si le CBD et le CBN possèdent une structure génétique quasi similaire, ce dernier, en plus d’avoir une forte affinité pour les récepteurs CB2, agit également sur les récepteurs CB1, au même titre que le THC. Pourtant, le CBN n’est pas psychoactif et n’apporte pas l’effet « planant » propre au THC. Peu commercialisé, on le trouve généralement vendu sous forme d’huile à consommer en sublingual et permet notamment de contribuer à réduire l’anxiété, apaiser les inflammations, favoriser l’endormissement, ouvrir l’appétit et régénérer les cellules cutanées.
A l’instar du CBN, le CBG est également un cannabinoïde moins connu que le CBD et que le THC. Également présent dans le chanvre, le CBG est pourtant la racine commune au CBD et au THC. En effet, En effet, lors de la croissance de la plante, des enzymes vont convertir le CBG en différentes molécules, dont le CBD et le THC. De fait, il n’est donc présent qu’en petites quantités dans les plants de chanvre récoltés puisqu’au moment de la récolte, il aura été en grande partie transformé.
Souvent proposé sous forme de puff, d’huile ou de tisane, le CBG inhiberait la capture du GABA, un neurotransmetteur présent dans notre cerveau. Résultats : une relaxation musculaire, une baisse significative de l’anxiété, des propriétés antifongiques, anti-inflammatoires et antioxydantes !
Le HHC est un cannabinoïde de synthèse, produit de manière artificielle. Considéré comme le cousin du THC et du CBD, il est obtenu à partir de ces deux molécules grâce à un procédé chimique appelé hydrogénation. Utilisé dans la fabrication de produits aux effets relaxants intenses, le HHC produit des effets psychotropes similaires à ceux ressentis lors de la consommation de THC.
Apprécié pour ses propriétés relaxantes intenses, il peut cependant engendrer des effets secondaires plus ou moins puissants selon la dose consommée comme des tremblements, des vomissements, de l’anxiété ou une confusion mentale. Au même titre que le THC, le HHC est aujourd’hui classé dans la liste des produits stupéfiants par l’ANSM (Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé) et de fait, interdit à la vente depuis le 13 juin 2023.
Le H4CBD est un dérivé du cannabidiol, un composé naturellement présent dans le cannabis. Cette molécule de CBD à laquelle ont été ajoutés 4 atomes d'hydrogène est un cannabinoïde, ce qui signifie qu'il agit sur le système endocannabinoïde du corps humain, impliqué dans la régulation de divers processus physiologiques tels que l'humeur, la douleur, l'appétit et le sommeil.
Particulièrement efficace pour réduire le stress et faciliter l'endormissement, le H4CBD n'en possède pas moins un fort potentiel psychoactif et est donc exclusivement destiné aux consommateurs expérimentés. Proposé sous forme de fleur, de gomme, de puff, d’huile ou de résine, il est à utiliser avec modération.
Découvert en 2019 par des chercheurs italiens de l’université de Modène, le THCP connaît des débuts prometteurs, puisqu’il permet de profiter des mêmes bénéfices que le CBD, mais de manière bien plus rapide et beaucoup plus intense. Possédant des propriétés antioxydantes, antiinflammatoires et antiépileptiques, le THCP est surtout grandement apprécié des connaisseurs pour ses effets euphorisants.
Il est important de savoir que le THCP est psychoactif. Il se distingue par sa structure moléculaire unique, légèrement différente de celle du THC, et par sa capacité à se lier aux récepteurs cannabinoïdes du système endocannabinoïde. Des recherches récentes indiquent que le THCP, présent naturellement dans le cannabis, pourrait être jusqu'à 33 fois plus puissant que le THC. À consommer donc avec beaucoup de modération.
De type semi-synthétique, cette molécule très appréciée outre-Atlantique pour ses propriétés euphorisantes et relaxantes vient de débarquer sur le marché français. Proposé sous forme de puff, de fleurs, d’huile et de résine, le THC-PO agit également sur le stress, l’anxiété, les douleurs physiques et les inflammations. Sa structure chimique unique lui permet de se lier facilement aux récepteurs CB1 présents dans le système endocannabinoïde et agit donc de façon particulièrement efficace, puissante et durable.
En raison de l'ajout d'un groupe acétate, le THC-PO se révèle bien plus puissant que le CBD et que le THCP. Ce cannabinoïde semi-synthétique présente une forte affinité pour les récepteurs CB1 dans le cerveau, ce qui lui confère de puissants effets psychoactifs pouvant durer jusqu'à 8h d'affilée. Il est donc exclusivement destiné aux consommateurs expérimentés et doit être utilisé avec modération.
Le THCV est un cannabinoïde que l'on trouve naturellement dans le cannabis, en plus petites quantités que le THC et le CBD. Utilisé à des fins médicinales, récréatives et spirituelles, le THCV été découvert et isolé pour la première fois au 20e siècle, par le chimiste britannique Raphael Mechoulam en collaboration avec Yehiel Gaoni.
Apprécié pour ses puissants effets euphorisants, ce cannabinoïde vendu sous forme de fleur, de résine, d’huile et de vape pen est aussi reconnu pour ses effets potentiellement bénéfiques sur le bien-être et la santé. Augmentation significative de l’énergie, sentiment d’euphorie intense, optimisme exacerbé, amélioration de l'acuité mentale et sensation de détente physique sont autant d’effets prodigués par le THCV. Attention, bien que ce cannabinoïde soit légal, il n’est pas dépourvu d’effets secondaires éventuels (confusion, somnolence, baisse de la concentration…).
Caractérisée par une chaîne latérale alkylique composée de huit atomes, le THCJD influence de manière significative son interaction avec le récepteur CB1, ce dernier étant connu pour jouer un rôle clé dans les effets psychoactifs attribués aux cannabinoïdes. Considéré comme 19 fois plus fort que le THC et 10 fois plus puissant que le HHC, ce nouveau cannabinoïde naturellement présent dans le plant de cannabis permet de profiter de tous les effets du THC plus longtemps et de façon exacerbée.
Analgésique, anxiolytique et antiinflammatoire, le THCJD possède également des effets psychoactifs similaires à ceux du THC, avec une puissance accrue et une durée d'action plus longue. À ce jour légal en France, le THCJD est vendu sous forme de fleur, de résine, de gomme et de vape pen, on lui attribue également de puissants effets relaxants et euphorisants. Cette puissance exceptionnelle peut de fait entraîner des effets secondaires typiques des cannabinoïdes, comme des troubles de la perception, des altérations cognitives, et des variations de l’humeur. À utiliser donc en connaissance de causes et avec une grande modération.
Après lecture de cet article, vous remarquerez que les effets prodigués par ces différentes molécules sont proches, bien que leur puissance et la durée de leurs actions diffèrent.
Nous rappelons que la consommation de cannabinoïdes est interdite aux mineurs et fortement déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux personnes souffrant de psychose. Il est également fortement déconseillé de prendre le volant dans les heures suivants la consommation de cannabinoïdes et ce, quelle que soit le format utilisé.
Enfin, les produits contenant du CBD et/ou l’un de ses dérivés n’étant pas classés comme médicaments ne sauraient en aucun cas se substituer à un traitement médical.
Nom latin du chanvre, le cannabis est une plante et une drogue aussi connue sous l’appellation « marijuana ». Selon la façon dont il est préparé, le cannabis peut être consommé à des fins médicales ou récréatives, sous forme de feuilles séchées, de fleurs ou de résine (haschisch). Sa vente et sa consommation sont illégales dans de nombreux pays, notamment en France.
Le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) est le cannabinoïde le plus abondant dans la plante de cannabis. Ses propriétés psychoactives agissent sur le psychisme en modifiant l'activité cérébrale. Il est le principal cannabinoïde psychoactif et le plus responsable d’affecter la façon de se sentir, penser et agir. Le THC procure habituellement une sensation d’euphorie, mais peut aussi produire d’autres effets, incluant des pertes de mémoire, une capacité d’attention réduite et un ralentissement des temps de réaction, de la nervosité, voire de la paranoïa. Depuis le 23 octobre 2020, est autorisée la vente de produits dont la teneur en THC n’excède pas les 0,3%.
Les récepteurs CB1 ont été découvert pour la première fois en 1990. Ils sont surtout présents dans le cerveau, mais ils se situent aussi dans le système nerveux central ainsi que dans les organes. Le récepteur CB1 fixe principalement le THC et il est responsable de la mémoire, de l'humeur, de l'appétit ainsi que du sommeil et des douleurs. Cela signifie que le récepteur CB1 est avant tout important en cas de douleurs chroniques et de dépressions. Les transmetteurs s'activent alors pour combattre ces symptômes.
Les récepteurs CB2 ont été découverts dans le corps humain seulement en 1993. Ceux-ci sont présents dans tout le corps, notamment au niveau intestinal mais aussi des organes. Les récepteurs CB2 sont aussi présents à l'intérieur du cerveau, mais en quantité moindre par rapport aux récepteurs CB1. Ils ont pour fonction principale de maîtriser les inflammations et de freiner leur apparition. L'inflammation est un mécanisme de défense de notre organisme. Cependant, il arrive que le corps réagisse trop bien et que l'inflammation se propage rapidement. La coopération des cannabinoïdes et des récepteurs CB2 permet alors d'inhiber ces inflammations afin qu'elles ne se propagent pas davantage.
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